Cadavres en famille - Jeneva Rose
Cadavres en famille
Jeneva Rose
XO Éditions / 2025
313 pages
Je ne suis pas/plus un grand amateur de thrillers domestiques-familiaux, ayant le sentiment d’avoir exploré ce genre sous tous les angles. Avec ce titre, j’étais donc un peu sur mes gardes. D’un autre côté, le synopsis a éveillé ma curiosité.
Une fratrie - un frère et deux sœurs - se retrouve dans la maison familiale, au cœur de la campagne profonde du Wisconsin, pour régler la succession après la mort de leur mère. Cette dernière, lors de son dernier souffle, dit à l’une de ses filles : « méfie-toi, papa n’est pas parti. ». Bonne accroche.
En employant la méthode du « roman-choral », l’auteur donne la parole à tous ses personnages et nous ouvre l’accès à leurs pensées. Grâce à quelques retours en arrière orchestrés, entre autres, par des cassettes VHS que visionne la fratrie, le fil noir de cette intrigue va se dérouler tout gentiment devant nos yeux.
Une fois encore, nous pouvons clairement affirmer que le passé nous rattrape un jour ou l’autre. L’auteure lance ici son hameçon dans les souvenirs enfouis et mouline à grande vitesse pour faire resurgir des secrets qui éclaboussent tout sur leur passage. Lorsqu’on est responsable d’un trouble passé, c’est une chose, mais lorsque ce n’est pas le cas, cela devient complexe. Parfois, on hérite d’un sacré lot d’emmerdes.
Mon appréciation générale reste mitigée. C’est bien écrit, c’est fluide, avec un rythme plutôt agréable. Cependant, cette lecture ne m’a pas offert ce « petit quelque chose » qui distingue une intrigue de l’ordinaire. J’admets néanmoins que c’est un bon bouquin, sans prétention et accessible, à lire par exemple en vacances, tranquille, sans prise de tête.
L’auteure aborde ici plusieurs thèmes fondamentaux, à savoir l’amour inconditionnel - ou pas - envers ses enfants, le poids des secrets, les défis liés à la dépendance ou encore la confiance.
Comme je l’ai évoqué plus haut, cette lecture saura probablement vous divertir, vous captiver grâce à de bonnes accroches mais, pour moi, il m’a manqué ce coup de massue qui fait parfois tellement du bien !