La cage de l'Albatros, Pierre Pouchairet

Publié le par Pascal K.

La cage de l’albatros 
Pierre Pouchairet

Éditions Palémon / 2018
329 pages

Débuter cette histoire durant mon séjour en Bretagne est une aubaine. J’aime être enfoui dans l’atmosphère d’un bouquin, autant en profiter ! C’est au pas de course que nous allons tourner les premières pages de ce polar, quelques foulées qui vont nous conduire au fond du précipice.

Personnages intéressants, car brigade très féminine ! Nous sommes à la PJ du Finistère, dirigée par le commandant Léanne Vallauri, femme bien foutue mais casse-couilles (selon ses collègues). Nous rencontrons également Élodie Quillé, médecin légiste, mais aussi Vanessa Fabre, psychologue judiciaire.

Trois drôles de dames - trio infernal ! -, terriblement efficaces, qui vont nous accompagner lors de cette intrigue bretonne ! Je devrais plutôt mentionner quatre dames, pardon, car j’oublie Noreen Lebel, fraîchement débarquée de la PJ de Paris.

Le récit commence fort, dans l’action, c’est pur polar, pur flic, ça déménage ! La présentation des personnages se fait naturellement, efficacement et toujours dans l’action. Il faut reconnaître que c’est dans le stress que tu sais assez vite à qui tu as affaire !

Le ton est rapide, sec et accrocheur. Pierre Pouchairet a le feu aux fesses, tant mieux, il ne va pas nous faire attendre ! Entre un puissant coup de filet lié à un trafic de cocaïne et la mort d’un jogger qui a chuté au bas d’une falaise, nous aurons la possibilité de faire plus ample connaissance avec les protagonistes de cette histoire.

Le commandant Léanne Vallauri est pour moi un personnage marquant. Une flic de choc qui joue méchamment avec les limites du système, voire qui les franchit carrément. Prise de risques, calculés, normalement. Mais quand on joue avec le feu, il y a parfois des braises qui retombent là où on ne le voulait pas.

Ce volet-là de l’intrigue est très bien amené et très réaliste ! Jusqu’où ne pas aller trop loin ... 

Nous nous immiscerons également dans la vie d’un drôle de couple, un frère et une sœur qui vivent dans un endroit à leur image : vieillot, triste, moche et inintéressant. Ces gens joueront un rôle capital dans cette intrigue, qui va les relier à un membre de la PJ du Finistère.

Plusieurs brèches vont être ouvertes, nous laissant l’opportunité de nous poser pas mal de questions sur les divers liens possibles.

Une enquête est souvent constituée de fausses pistes, mauvaises intuitions ou le fait aussi de manquer de chance. Ces éléments peuvent toutefois être contrecarrés par du boulot effectué avec acharnement, en ne lâchant rien et, vu le nombre de fausses pistes, tenter d’arpenter tous les sentiers possibles. Du vrai boulot de flic !

Deux questions demeureront en suspens durant toute notre lecture : pourquoi et pourquoi elle ?

L’aspect géographique est intéressant, voire passionnant. L’intrigue nous conduira notamment à Landévennec, plus précisément dans un cimetière à bateaux. C’est là que vous trouverez l’Albatros. Et c’est là également que vous découvrirez l’enfer.

Mais lorsque vous découvrirez le lien qui relie tout ceci, une corde aux nombreuses boucles qui se dénouent tels des nœuds d’amarre, vous aurez sans doute la même réaction que l’un des flics de cette histoire : IMPOSSIBLE ! Et pourtant ... 

Une affaire de justice, de justicier, de vraie justice ! Car il y en a une fausse, me direz-vous ? Je vous répondrais que la justice est un concept inventé par les hommes, pour les hommes. L’homme serait-il parfait ? Bien sûr que non. Donc la justice ?

Quelle subtilité dans cette trame, bravo ! 

Bonne lecture.

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A
Un auteur qui sait tenir son lecteur en haleine.
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P
????????????????
A
C'est une série que j'apprécie, et pour les personnages, et pour les enquêtes;
P
Tu connais ?