Je suis le châtiment - Giancarlo De Cataldo

Publié le par Pascal K.

Je suis le châtiment 
Giancarlo De Cataldo

Editions Points / 2025
250 pages 

Je découvre cet auteur italien - magistrat à la cour de Rome - à travers ce titre. Je dois accuser un certain retard dans mes connaissances littéraires, car il est apparemment considéré comme étant une véritable star du roman noir en Italie. 

Cette histoire, centrée sur le crime d’un vieux chanteur populaire, se distingue par la qualité de son personnage principal ; le procureur-adjoint en charge de l’enquête. Atypique, calme, humain et grand fan d’opéra. Les deux derniers points vont s’avérer être cruciaux.

Ce procureur-adjoint dirige cette enquête avec beaucoup de flegme, de patience, en prenant beaucoup de recule et s’intéressant énormément aux gens. Cet homme place l’humain au centre de tout, que cela soit pour les enquêteurs de la criminel, les victimes, les auteurs potentiels, ou même les morts. 

C’est aussi dans l’opéra qu’il tente de trouver des réponses car, selon lui, ces œuvres musicales et théâtrales ont, au fil des siècles, déjà exploré toutes les situations possibles de notre société - vraie comédie humaine ! -, y compris - surtout ? - les motifs de crimes. 

Ce qui ne gâche rien, c’est cette ambiance typiquement italienne qui imprègne tout, que cela soit pour les personnages, l’atmosphère ou encore la façon de vivre. Personnellement, je me laisse complètement emporter par ce charme à l’italienne. 

L’auteur met en scène une enquête criminelle qui s’élève au rang d’une véritable tragédie ! Au cœur de l’intrigue se trouve l’être humain avec toute sa complexité et ses sentiments plutôt intenses, sa haine, sa jalousie ou encore sa colère. Finalement, il met en place une intrigue qui définit l’homme tel qu’il est depuis la Nuit des temps.  

Les notions de vengeance et de justice vont s’affronter ici dans un intense face à face. Ces deux aspects punitifs m’ont toujours fasciné car je peine encore à me forger une opinion définitive sur ce vaste sujet. L’auteur nous en propose ici une variante qui, encore une fois, ne m’aide pas vraiment à « choisir mon camp ». Le camp du bien ou du mal ? Si seulement c’était aussi simple. 

A lire 

Publié dans Littérature italienne

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A
Pour son côté italien, pourquoi pas.
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