Avant que ça commence - Péronnet & Brunel-Dupin
Avant que ça commence
Péronnet & Brunel-Dupin
Éditions J’ai lu / 2024
315 pages
Découvrir que l’auteure s’est alliée à Marie-Laure Brunel-Dupin, analyste comportementale au sein de la Division des affaires non élucidées (DIANE) de la gendarmerie nationale, cela a considérablement attisé mon enthousiasme pour cette lecture. Cette expérience professionnelle représente, à mes yeux, un véritable gage de réalisme pour un polar.
L'héroïne de ce récit s'inspire largement de cette pionnière qui introduisit l'analyse comportementale en France, une discipline jusqu'alors inexistante dans le pays.
Cette héroïne, Mina Lacan, a beaucoup de choses à nous raconter. À travers son parcours semé d'embûches, nous découvrons, dans un premier temps, que ses plus grands obstacles ne sont pas les criminels qu'elle traque, mais ses propres collègues et sa hiérarchie.
Face à cette femme brillante et novatrice, le milieu policier, traditionnellement masculin, montre sa résistance au changement. Ses méthodes d'enquête innovantes bousculent les habitudes et dérangent ceux qui préfèrent peut-être le statu quo.
Une affaire d'homicide particulièrement complexe, dans laquelle l'enquête piétine, pourrait enfin lui donner l'occasion de prouver sa valeur et mettre en avant ses méthodes. Cette mise à l’épreuve, nous allons la suivre avec un grand intérêt !
Oscillant entre des affaires sordides bien réelles et des intrigues fictives (ou modifiées), le récit nous plonge dans un contexte d'un réalisme saisissant, où l’auteure donne la parole à des personnages aussi éblouissants que surprenants. D'une vivacité naturelle et attachante, au caractère « bien dosé », notre héroïne Mina Lacan sait captiver notre attention.
C'est dans la description de son métier que son récit devient particulièrement captivant. Sa méthodologie révèle une approche fascinante : plutôt que de suivre le schéma traditionnel, elle tente une approche différente - très méthodique -, partant de la victime, de son cercle proche et de son environnement pour dessiner peu à peu le portrait psychologique du criminel, jusqu'à percer son identité (dans les grandes lignes).
C’est vraiment très bien écrit. Entre légèreté, liens familiaux et violence, l’auteure nous cède un récit profondément humain.
À lire.