Noir, côté cour - Jacques Bablon
Noir, côté cour
Jacques Bablon
Éditions Jigal / 2020
176 pages
Un vieil immeuble, cinq étages. Eh oui, nous allons prendre de la hauteur. Ces étages, nous allons les gravir pour aller voir ce qu’il se trame dans chaque appartement. Pas joli joli … Il est évident que l’auteur ne va pas nous raconter un conte de fée.
Une balle dans la tronche au 3ème étage, un éclat de grenade dans le dos du jeune du 1er, un détraqué du cul au 2ème, un couple pas très net au 4ème, un solitaire plutôt louche au 5ème … Il y a de quoi faire ! Lorsque des bagnoles de flics arrivent dans la cour, toute sirène hurlante, et qu’à chaque étage on retient son souffle en priant que ça ne soit pas pour sa gueule, cela en dit long sur ces locataires !
Et il y a une fille, aux cheveux noirs, intrigante. Il y a souvent une fille au fort caractère dans les récits de Jacques Bablon. Aura-t-elle un rôle important ?
L’auteur a l’art de mettre des tranches de vie en scène, plusieurs à la fois, et de les relier - ou non - les unes avec les autres. Il y a souvent une proximité entre chacune, mais pas forcément un lien. Ou parfois si ! Il va donc secouer un peu cet immeuble, à sa manière - soit avec fracas -, pour tenter de mélanger ce microcosme.
Du chantage, du cul, de la violence, une myriade de malentendus, voici quelques ingrédients qui vont donner un goût bien âcre à cette histoire.
Chaque petite tranche de vie, comme je les appelle, prennent chacune des proportions aussi inattendues qu’emmerdantes, voire carrément graves, ce qui nous amène vers un scénario qui ne peut que mal tourner.
C’est très humain, très vrai, vif, cohérent et surtout très rapide. J’aurais presque aussi envie de dire que c’est finalement très simple, dans le sens où l’auteur va droit au but. Cela donne une sacrée belle vitalité dans ce récit ! Une belle vitalité, oui, mais avec bien quelques morts, pourtant …
A lire.