Coupable par définition - Susie Dent

Publié le par Pascal K.

Coupable par définition 
Susie Dent

City Éditions / 2025
431 pages 

Mon avis restera très mitigé, et je vais évidemment vous en exposer les raisons. 

Les personnages que nous retrouvons ici son particulièrement originaux, notamment par leur noble profession. Nous suivons une équipe de l’université d'Oxford chargée de mettre à jour le dictionnaire, de le corriger, de l’étoffer et de l’enrichir. Ce sont en quelques sorte des archéologues du langage !

L’intrigue se dessine lorsqu’une mystérieuse lettre leur parvient. Un inconnu semble vouloir les entraîner dans son jeu - non seulement avec des jeux de mots, mais surtout des jeux de maux, oui, car l’issue risque d’être douloureuse. Cet individu semble déterminé à vouloir déterrer une vérité bien enfouie, sortir un cadavre caché dans un placard depuis bien trop longtemps.

Ces faits nous ramènent quelques années en arrière, lorsque la sœur de la rédactrice en chef de l’équipe mentionnée précédemment a mystérieusement disparue de la circulation. A partir de là, nous allons enquêter sur ce cold case. 

J’aime énormément explorer le passé, découvrir que les gens - les proches ! - ne correspondent pas toujours à l’image qu’ils renvoient, ou renvoyaient. J’aime quand on creuse, quand on remue, quand on persiste, quand on repose des questions, pour faire émerger ce qui est authentique. 

L’auteure, lexicographe de profession comme ses personnages, nous ouvre les portes du monde des mots avec leurs significations, mais aussi leur beauté et leurs subtilités. Pour moi qui aime vraiment les mots et leurs nuances, cela aurait dû être une véritable aubaine. Eh bien malheureusement non. 

Nous sommes face à un récit au rythme typiquement anglais, où l’art de prendre son temps est de mise, - chose qui n’est pas vraiment dans mes cordes. J’aime le détail et les mises en scène bien construites, mais je déteste lorsque ça traîne.

Malgré mes efforts pour faire preuve d’une certaine patience, j’ai eu de la peine à garder ma motivation et mon enthousiasme de départ. Franchement, nous tournons en rond sur bien des pages. En matière de longueurs, ce livre offre suffisamment d’espace pour y entreprendre de multiples traversées sans jamais toucher terre. 

Le plus frustrant, c’est que j’avais placé beaucoup d’espoir dans cette sorte de « chasse au trésor » criminelle liée aux mots et à leurs subtilités. Hélas, ce récit n’étant qu’une traduction de l’anglais, j’imagine que la version originale possède une tout autre saveur. Je suis peut-être débile, mais parfois j’ai eu du mal à suivre le fil. 

Et je crois bien qu’il n’y a pas que cela. J’ai eu une réelle difficulté à m’attacher à ces personnages qui ne m’ont pas vraiment emballé. C’est un ressenti très personnel, évidemment, mais je crois bien qu’ils m’ont carrément ennuyé. Ce récit britannique n’a décidément pas été ma tasse de thé. Question de goûts et de couleurs …

Publié dans Littérature anglaise

Commenter cet article