Sept - Richard Montanari

Publié le par Pascal K.

Sept
Richard Montanari

Pocket / 2011
534 pages 

Ce titre est le 4ème bouquin – sur douze - d’une série mettant en scène les enquêteurs Jessica Balzano et Kevin Byrne de la police de Philadelphie. A mon sens, il peut aisément être lu d’une manière indépendante.  

Reprendre une enquête qui n’a absolument rien donné durant des mois sur le meurtre d’une jeune fille, ce n’est déjà pas évident. Mais, en plus, si l’auteur s’annonce pour commencer un petit jeu avec les enquêteurs, ça craint la moindre ! 

Nous sommes à Philadelphie, et cette jeune fille a été retrouvée dans un sous-sol, dans un frigo vitré, assise sur une chaise. Noyée. Ce ne sera pas la seule. Bienvenue en Pennsylvanie … 

J’aime beaucoup ce genre d’enquête qui nous amène d’un endroit à un autre au fil des éléments qui arrivent entre les mains des flics de la criminelle. Une sorte de jeu de piste macabre qui nous fait découvrir des témoins, des victimes, des connards, mais aussi des personnages troublants. Ces derniers seront légions dans cette intrigue très bien ficelée. 

L’âme du criminel est décortiquée et pelée jusqu’au trognon, ce qui nous permet d’obtenir un bilan assez complet sur sa personnalité. L’illusion et la duperie feront partie intégrante de cette intrigue. L’auteur présumé de ces nombreuses traques, enlèvements et meurtres descend d’une lignée de magiciens. L’illusion n’aura jamais été aussi réelle et sanglante que dans ce récit. 

Le jeu sera donc à l’honneur. Cette pratique ancestrale, qui est sensée divertir et mettre parfois le candidat à l’épreuve, consiste également à éliminer ses adversaires. Avoir quelques coups d’avance, être sans pitié et, surtout, être très « motivé » s’avérera ici primordial. 

L’auteur, pour mettre en scène cette structure macabre, place ses pions d’une manière hasardeuse et sans défense sur l’échiquier. Ceux-ci prendront la forme de fugueuses qui ont eu la merveilleuse idée de se rendre au centre de Philadelphie. 

Au final, j’ai aimé cette intrigue qui, encore une fois, révèle l’ampleur des dégâts que peut causer la folie d’un être humain qui s’est senti toute sa vie humilié, malmené et rejeté. 

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A
Un petit air de Seven ?
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