Dernière fête - Clare Mackintosh

Publié le par Pascal K.

Dernière fête 
Clare Mackintosh

Éditions Marabout / 2023
Collection Black Lab
429 pages 

Nous sommes au nord du Pays de Galles, à la frontière avec l’Angleterre, dans un petit village bordant le Mirror Lake. Tradition oblige - c’est le jour de l’An ! -, on plonge dans le lac à 4 degrés pour se dégourdir les méninges après une soirée bien arrosée. Par contre, ce qui ne sera pas vraiment une tradition, cette fois-ci, c’est ce cadavre flottant au milieu des courageux baigneurs. Enquête. 

Magnifique entrée en matière pour la présentation des personnages ! Je suis fan de la manière utilisée par l’auteure pour nous amener vers les enquêteurs principaux ! C’est tellement humain, mais tout aussi gênant. Lorsque vous lirez à votre tour cette « entrée des artistes », je sais que vous allez sourire, voire carrément vous rouler par terre. Bref … 

Nous sommes ici dans un « roman choral ». Cette polyphonie narrative me plaît beaucoup et permet une approche très intime, vue sous plusieurs angles. J’apprécie vraiment d’être témoin de ces points de vue qui diffèrent sur un même événement. Aussi, je salue le travail de l’auteure qui a drastiquement réussi à architecturer tous ces raccords temporels vus sous plusieurs angles. C’est brillant !

Clare Mackintosh nous propose ici une sorte de huis-clos régionale dans lequel la victime s’avère être une personne que tout le monde connaissait et aurait eu envie de flinguer. Intéressant ! Nous allons revenir sans cesse sur la soirée du Nouvel-An - voire même au-delà -, dans un complexe de chalets luxueux situé au bord du lac, où les langues se délient, où la vraie nature des personnages se révèlent. Chacune et chacun a des choses à nous raconter … 

Sexe, fric, pouvoir, jalousie, vengeance. Il y a tellement de raisons de tuer, non ?

Deux puissants personnages m’ont particulièrement charmé dans ce récit. Il s’agit de l’atmosphère et du décor. Clare Mackintosh les place bien en évidence et ils complètent à merveille cette ambiance lourde et incertaine. 

Le récit s’étend gentiment - mais sûrement ! - vers l’horreur. Comme si vous glissiez tout doucement sur du verglas qui ne vous laisse aucune chance de vous arrêter. Cette histoire démontre à quel point l’être humain peut être vicieux et pervers, pour ne pas dire immoral et malsain. 

Et, parmi tout cela, une émouvante histoire de famille, désarmante à souhait, va s’y greffer et certainement vous toucher. Allez, je ne vais tout de même pas vous en dire plus ! Lisez.

Bonne lecture.  

Publié dans Littérature anglaise

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