La nuit du renard - Mary Higgins Clark
La nuit du renard
Mary Higgins Clark
Le Livre de Poche / 1979 (1977)
222 pages
Aïe ...
Je me souviens d’avoir adoré ce bouquin, lu il y a entre vingt et trente ans, mais je ne sais absolument plus du tout pourquoi. Du coup, de toute évidence - pour moi -, il fallait que je le relise. Alors oui, le rythme - le timing ! - est limite parfait, mais la trame reste pour moi trop banale, facile et prévisible. Je m’explique …
L’entrée en matière annonce une évolution assez fracassante pour la suite de l’intrigue, c’est indéniable et, ceci, finalement jusqu’à la dernière page. Je ne remets absolument pas en question cette remarquable tension. Le suspense, ici, est d’une belle maîtrise. Par contre, j’ai été déçu par la simplicité de cette histoire. Je connais à présent l’esprit retors et rusé de l’auteure et, malheureusement, je n’y ai pas trouvé mon compte cette fois-ci. J’apprécie lorsqu’une intrigue n’est pas « alambiquée », mais il me faut tout de même un minimum de subtilité, de bons coups de « bluffs » !
Deux mots sur la trame ? Un détraqué du ciboulot s’apprête à mettre en œuvre un plan minutieusement préparé, soit une prise d’otages. Oui, c’est tendu. D’autre part, la peine capitale, plus précisément l’exécution imminente d’un jeune homme, sera ici l’un des sujets qui anime cette trame. Oui, je confirme, c’est plutôt tendu.
Mary Higgins Clark nous aiguise les nerfs qui sont mis à rude épreuve. L’intrigue, soigneusement mise en place, devient rapidement addictive et prenante. Entre cette prise d’otages et l’exécution imminente d’un jeune homme condamné pour meurtre, c’est une véritable course contre la montre qui se met en branle. A ce niveau-là, je n’ai absolument rien à redire, c’est du grand art.
Je suis vraiment partagé pour donner mon avis. La structure de ce récit est d’une simplicité déconcertante et, paradoxalement, elle crée une tension permanente. Par contre, en arrivant vers le dénouement, j’ai eu le sentiment de me situer face à une intrigue finalement bien trop simpliste. Du coup, j’en attendais énormément des dernières pages, en me souvenant que ce bouquin, à l’époque, fut un réel coup de cœur.
Eh bien, en tournant la dernière page, je me suis rendu compte que ce n’était de loin pas le cas. Il faut croire que nos ressentis se modifient avec le temps !
Pour être clair, ce récit est une bombe au niveau du rythme. Par contre, j’en attendais beaucoup plus au niveau de la subtilité de l’intrigue. Je relève tout de même le fait que la psychologie du tueur en série est intéressante. Nous sommes ici en 1977 et je constate que les motivations des détraqués du bocal n’ont pas changés en 50 ans !