Demain disparue - David Coulon

Publié le par Pascal K.

Demain Disparue 
David Coulon
Éditions Fayard (Nuit blanche)
265 pages 

Appréciant les auteurs qui n’ont pas la crainte de choquer, qui n’ont pas froid aux yeux ou qui n’hésitent pas à sortir des sentiers battus, je n’ai pas attendu des plombes avant d’ouvrir ce bouquin de David Coulon. Avec « Biotope » et surtout « Sentinelle », il a fait plutôt fort ! Le « politiquement incorrect », que j’attends toujours impatiemment - parfois bien trop longtemps -, était bien au rendez-vous. Et ici ?

Eh bien, le « politiquement incorrect » pointe un peu le bout de son nez, et vous allez vous heurter contre du lourd ! Bordel … Le ton de ce récit est une putain de réussite ! Désolé pour le terme, mais je n’arrive pas m’exprimer autrement. Il y a une certaine éloquence qui ne m’a pas laissé indifférent.

Ça grince, ça crisse et, au bout d’un moment, ça claque. Il y a énormément de finesse, de sagacité et de clairvoyance. Humainement, c’est parfait, car c’est imparfait. L’auteur, par cette histoire, décrit notre société exactement telle qu’elle est. Stupide, décevante et terriblement à côté de la plaque.

Nous suivons un couple sur la rupture qui est invité chez des amis, à la campagne. Dès leur arrivée, ils remarquent que « quelque chose » ne va pas, vraiment pas. Le thème de la séquestration entrera ensuite en scène. Je ne vous en dirai pas beaucoup plus sur le pitch. 

Ce récit est un délire, un enivrement, une exaltation, un ras-le-bol, une névrose, qui débouche sur un cri, un appel, un signal, une plainte. Cette histoire est une paranoïa, ou peut-être pas. Cette fiction est une réalité qui puise sa source dans la vision de notre propre existence. Un peu perchée cette dernière phrase, mais je me comprends !

Avec cette trame – presque ! - post-apocalyptique aussi déjantée que violente, je ne sais pas si David Coulon sert la cause des activistes du climat ou non. Oui, car c’est de cela qu’il s’agit ici. C’est extrême, démesuré et assez monstrueux, il faut le dire. L’auteur leur donne la parole, et surtout le champ libre. Mais, pour ma part, je dois dire que je me forge clairement ma propre opinion. Encore une fois, je n’en dirai pas plus, mais cela sera intéressant d’en discuter entre lecteurs après avoir lu ce bouquin. C’est assez d’actualité ! Le message est là, il n’y a plus qu’à l’interpréter.

Je referme ce bouquin un peu sonné, car l’auteur nous fait bouffer un rythme effréné qui ne se détend jamais. Le point final sera votre seule option de répit, et encore …

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