Un prénom en trop - Christophe Carlier
Un prénom en trop
Christophe Carlier
Éditions Plon / 2022
312 pages
Aïe. Je termine ce bouquin avec un sentiment de frustration et de déception.
Que dire ? Au niveau de la trame principale, j’estime que ce n’est pas un exemple d’originalité. L’auteur met en scène une jolie jeune femme, aussi active que naïve, bien sous tous rapports, et un harceleur inconnu, déterminé, complètement taré, mais patient et calculateur. Il ne la lâchera plus.
Oui, j’admets que cela se lit vite, voire d’une traite, car on souhaite indubitablement savoir jusqu’où cela va aller. Et il y a cette troisième personne, omniprésente, qui intrigue pas mal. L’originalité, finalement, viendra-elle peut-être de là
Ce récit, qui respecte à merveille les codes du thriller – joli style ! -, s’abreuve toutefois dans une source déjà bien épuisée. Ce schéma, qui est plutôt redoutable - je l’admets aussi ! -, a déjà été mis en scène à maintes reprises. Du coup, et cela n’engage que moi, je me suis vite lassé.
Par contre, j’ai beaucoup aimé l’écrire, ou plutôt le ton de ce récit. C’est noir, sarcastique et ironique à la fois. Ça, par contre, ça me plaît ! Nous sommes face à un pervers qui, pourtant dangereux et assez redoutable, éprouve un fort besoin de faire de l’esprit, tout en lançant des propos assez insolents en tournant tout en dérision. Bon point pour ce personnage hors norme. Cette légèreté dans le ton risque peut-être de vous déstabiliser.
Mon verdict ? Une écriture assez efficace, des personnages intéressants - surtout un ! -, mais une intrigue qui ne m’a pas convenu, et encore moins convaincu. Pour moi, c’est le genre de trame qui manque malheureusement d’originalité. Le dénouement, coup de bol ou non, je l’ai vu venir. Et face à ce dénouement, justement, je me suis senti frustré. Il n’y a … pas grand-chose. Je l’aurais souhaité plus consistant, avec davantage d’explications. Oui, j’ai trouvé cela plat et sans grande subtilité.
Bref, comme tous les goûts sont dans la nature, je ne vous déconseille évidemment pas de lire ce bouquin. Je sais que beaucoup de lectrices et lecteurs l’ont apprécié.