Morceaux de choix - Alan Carter

Publié le par Pascal K.

Morceaux de choix 
Alan Carter

Éditions Bragelonne / 2016
383 pages 

Après un prologue sanglant - horrible - émanant d’une scène de crime sordide en Angleterre, en 1973, l’auteur nous fait traverser le globe et le temps pour nous poser dans le bush australien, de nos jours.

Nous rencontrons l’agent principal Cato Kwong, relégué - pour diverses raisons ... - à la Brigade du Bétail. Pas besoin d’expliquer à quel point son job est passionnant … 

Le fait de le suivre nous mènera vers une petite ville minière très prospère, sur la côte du sud-ouest australien, où un corps décomposé, sans tête, a été découvert et repêcher. Cato Kwong, à la demande des flics locaux, sera là pour leur donner un coup de main. 

L'Australie, ça change un peu ! J’ai carrément pris mon pied d’avoir pu voyager dans ce pays que je ne connais pas. Cet auteur anglais, vivant en Australie depuis 25 ans (lors de l’écriture de ce bouquin), trouve les bons mots pour créer une atmosphère, une ambiance, pour nous enfouir totalement dans ce gigantesque territoire. 

Nous suivons, dans les grandes lignes, deux - voire trois - enquêtes bien distinctes, qui vont trouver petit à petit leur point de convergence. C’est plutôt bien amené. 

L’atout de ce bouquin, pour moi, ce sont les personnages. C’est très vivant, cash, sans fioriture, et je dois admettre que j’aime ça. L’auteur leur donne quartier libre pour nous faire soit hurler de rire, soit hurler tout court. Le thème utilisé, la mine, les mineurs, les travailleurs, les Chinois, c’est absolument un condensé de ce que l’être humain peut faire de plus con et de méprisable. 

J’ai aimé côtoyer ces personnages - surtout le flic chinois -, qui ne sont de loin pas des héros, mais des gens ordinaires, avec leurs qualités, leurs défauts, leurs passés de merde, ou encore - surtout ! - leurs imperfections. L’auteur a réussi à m’alpaguer, sans plus vraiment me lâcher, même si j’ai parfois tenté de secouer un peu l’épaule pour me dégager. 

Franchement, c’est à lire. 

Publié dans Littérature anglaise

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