Fallait pas m'embêter - Christine Adamo

Publié le par Pascal K.

Fallait pas m’embêter
Christine Adamo 
Librinova / 2024
137 pages 

Après « Le jour où je serai orphelin », l’auteure nous propose de nous assoir à nouveau à côté du petit Tom - ou petit homme -, qui a commis un acte que je ne peux pas vraiment vous dévoiler. Sinon je spoile. On s’assoit donc à ses côtés et on l’écoute avec attention, car il a encore beaucoup de choses à nous dire. 

Dans le 1er tome - ça fait beaucoup de Tom … -, Christine Adamo m’avait complètement bluffé avec un style littéraire hors norme, soit le fait de laisser cet étonnant gamin « aux commandes » et de le laisser s’exprimer, à sa manière, avec son propre regard et son âme d’enfant. Une âme un peu perturbée par une courte vie déjà bien chaotique … 

Dans ce récit, l’auteure reprend ce style, avec peut-être encore plus de sensibilité. C’est du moins ce que j’ai ressenti. Il y a également beaucoup d’humour, mais un humour bouleversant, bousculant et même parfois cassant. Rire jaune prend ici tout son sens.

Christine Adamo arrive à glisser de la légèreté sur des faits tout de même bien rugueux, assez tragiques et durs. Du coup, tu souris souvent, mais que d’un côté. De l’autre, tu tires un peu la tronche et tu fais la grimace. J’aime beaucoup ce paradoxe émotionnel qui est très bien maîtrisé. 

J’ai aimé suivre ces tranches de vie qui sont parfois sans espoir, souvent décevantes à ce qui a trait au genre humain - qui est parfois totalement con -, mais qui sont toujours d’une grande intensité. C’est très vivant, très simple, d’une certaine manière, et ça fait du bien. Mais pas toujours, car la vie peut être une sacrée sale chienne.

Ce récit est très violent, mais sans l’être vraiment. Il est d’une grande tristesse, mais sans l’être vraiment non plus. Ce que je dis semble incompréhensible, mais c’est pourtant le sentiment que j’ai eu en tournant la dernière page. Ce qui est sûr, c’est que ce récit est beau (peut-être sans l’être vraiment non plus, finalement …). 

A lire. 

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C
Donc pendant que je repeins des volets (en écrivant ces lignes, je ressemble à un schtroumpf hirsute - en bleu, les volets, dans la chaleur, la remise en peinture-)... vous avalez le tome 2 de Tom-petit homme (désolée, j'adore les jeux de mots basiques) et "torchez" en 2 temps 3 mouvements une nouvelle chronique qui me sidère de nouveau ! Mais d'où sortez-vous cette élégance de la formule simplissime ? Celle qui vous prend aux tripes. Celle qui réussit à tout dire sans jamais rien dire. Celle qui s'enchaîne tellement vite avec la suivante que l'on se retrouve en bas du toboggan de la chronique avant d'avoir eu le temps d'un ouf. Bouleversé(e).
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