Noir - Koz (auteur anonyme)

Publié le par Pascal K.

Noir 
Koz (auteur anonyme)

Éditions Fleuve noir / 2021
313 pages

Noir. C’est la couleur qui va teinter l’ambiance de ce récit écrit par cet auteur anonyme. La raison de ce sombre constat ? Tous les transformateurs alimentant Paris en électricité ont explosé. C’est clairement criminel.

Ce récit débute vite, fort et bien. Comme dans la mythique série « 24 heures chrono », les chapitres se découpent en heures, même en minutes, si ce n’est pas en secondes. C’est rythmé et tu es directement happé par cette histoire. Black-out total, bienvenue dans le chaos, inévitablement.

J’ai envie de mettre en avant deux bons points. D’abord, il s’agit de ce flic, père de famille, qui est chargé de gérer toute cette merde. Oui, difficile d’appeler cela autrement. Ce gars m’a épaté par son aplomb, sa maîtrise, mais aussi pour sa manière d’aller à l’essentiel, pragmatique, même si ce n’est pas vraiment effectué dans les règles de l’art, et c’est peu de le dire. Très bon personnage !

Ensuite, j’ai trouvé l’enquête criminelle impeccable. L’auteur semble s’y connaître, ou du moins semble s’y intéressé sérieusement. Cela sort des clous, c’est certain, mais des événements exceptionnels demandent des moyens exceptionnels, non ? Si.

Entre en enfant hospitalisé, souffrant de leucémie, s’apprêtant à subir un lourd traitement, son père, braqueur, qui cherche à sauver son fils, ou encore un chef de gang gitan qui a planifié depuis 5 ans, durant son séjour en taule, cette sombre soirée de black-out, le lecteur a de quoi transpirer. Et ça va vite, très vite.

J’ai apprécié le fait que ce black-out soit juste un prétexte pour dérouler cette trame liée au grand banditisme et au terrorisme. J’aurais vraiment été déçu de suivre un récit apocalyptique pur et dur, chose qui ne correspond pas du tout à mes goûts. Cette intrigue, très réaliste à mes yeux, est vraiment très bien construite. Que c’est chiant d’enquêter sans source électrique, de nos jours … Chiant, voire impossible.

Deux enquêtes parallèles - guerre de groupes de PJ oblige, nous conduirons finalement vers une même direction. À relever également que l’auteur a bien su gérer l’équilibre entre la vie privée de notre flic et sa profession. Juste quelques situations pour démontrer à quel point il est difficile de concilier les deux choses lorsque tu es flic …

À lire. 

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