Moonlight Mile - Dennis Lehane
Moonlight Mile
Dennis Lehane
Éditions Rivages / 2012
412 pages
Voici le dernier bouquin de la série mettant en scène les détectives Kenzie et Gennaro, que je ne vous présente évidemment plus. Je peux déjà vous dire qu’ils vont cruellement me manquer. C’est fou comme nous pouvons être accrochés et attachés à des personnages, à leur vie, mais aussi à leur merde. Finalement, bien qu’ici cela soit multiplié par mille, nous avons un peu toutes et tous les mêmes soucis de base. Forcément, ça rapproche …
Dennis Lehane m’a vraiment marqué avec cette série sombre, hargneuse, parfois débordant de rage. La ville de Boston, actrice principale de ses récits, a clairement sa place dans cet univers dur et si souvent malveillant.
Dans ce dernier millésime, nous allons renouer un peu avec l’histoire dramatique de l’un des précédents bouquins de Lehane, « Gone baby gone », que vous avez certainement vu comme film ou lu comme livre. Effectivement, « Gone baby gone » finissait plutôt bien mais, d’un point de vue moral, ce dénouement n’a pas vraiment été digéré par tout le monde.
Les choix que nous faisons sont parfois très difficiles car ils ne sont pas forcément ancrés dans le bien ou dans le mal. Ces notions - édictées par qui ?? - sont tellement aléatoires et vouées à être remise continuellement en question …
Patrick Kenzie - gangrené par une sorte de déni doublé d’une forte culpabilité - et Angela Gennaro vont accepter une affaire qui va les rappeler et ramener vers le passé. La petite qui avait été kidnappée à l’époque, à présent devenue ado, a de nouveau disparu. Décidément.
C’est vers une trame complexe, dynamique, violente et mouvementée que l’auteur nous amène. La testostérone bostonienne se mélange à l’intrépidité viscérale de nos deux héros. L’auteur traite de sujets difficiles, parfois sensibles, liés à l’adolescence, à la famille, bref, à la vie.
Dennis Lehane soigne vraiment bien ses personnages qui vont très certainement vous marquer, que cela soit pour nos deux héros, mais également pour bien d’autres. Pour moi, c’est vraiment sa grande marque de fabrique !
A lire.