Le démon dans ma peau - Jim Thompson
Le démon dans ma peau
Jim Thompson
Éditions Folio / 2006
1ère édition française / 1966
Il faut imaginer que ce bouquin a été écrit en 1952. L’auteur avait visiblement déjà perçu l'étendue des déviances qui sont susceptibles d’atteindre l'âme humaine.
L’idée est bonne, le concept me plaît, mais je n’ai malheureusement pas du tout croché. En principe, je déniche et relève toujours un ou deux points positifs sur un bouquin qui ne m’a pas plu, mais pas là. A part peut-être la couverture.
Nous sommes dans les années 50, au Texas. Les dialogues, les interactions ou même le mode de vie nous rappellent, à chaque page tournée, que nous sommes bel et bien dans cette région du sud des États-Unis, jusqu’à la traduction qui laisse pour moi parfois à désirer. C’est grave ? Oui. Ça m’agace.
Nous allons être confronté à quelques morts violentes. Nous saurons qui a été tué, par qui, pourquoi, nous saurons aussi comment, nous saurons absolument tout. Ce qui va constituer l’élément phare de ce récit sera le comportement complètement déviant de l’un des personnages.
Le shérif adjoint Lou Ford, flic dans un patelin texan, est notre narrateur. Après avoir pu faire un peu connaissance avec son entourage, sa vie et ses soucis, nous entrerons dans le vif du sujet : son comportement.
Tout l’attrait de ce roman tourne autour de la personnalité de cet homme serviable, un peu niais, que tout le monde adore, mais qui tue également de sang-froid, pour des raisons parfois purement égoïstes. J’admets que cela fait froid dans le dos. Pas forcément les actes mêmes, mais plutôt les motivations et la manière d’y parvenir. Son détachement émotionnel est frappant et donne le vertige.
Je dois admettre que je n’ai pas aimé cette lecture au contenu assez plat, inconsistant, souvent sans intérêt et profondément ennuyeux. J’en attendais beaucoup plus sur la psychologie du personnage qui nous parle mais, même là, ça ne vaut finalement pas la peine de s’y pencher trop longtemps. Tout ceci, additionné à cette écriture - traduction - qui ne m’a pas convenue, forme à mes yeux un résultat plus que de décevant.