Un père idéal - Paul Cleave

Publié le par Pascal K.

Un père idéal 
Paul Cleave

Sonatine Édition - Poche / 2011
429 pages

Cela change un peu de se retrouver en Nouvelle-Zélande ! Nous sommes plus précisément à Christchurch, ville dans laquelle vous vous êtes certainement déjà retrouvés dans les bouquins de Paul Cleave. Une ville qui craint un peu, niveau criminalité.

Edward Hunter, fils d’un tueur en série en taule depuis 20 ans, s’est vu attribuer le mauvais rôle de « fil de » depuis ses 9 ans. L’opinion publique, motivée par une presse digne de ce nom, à savoir mauvaise, « commerçante » et impitoyable, garde un œil inquiet et méprisable sur cet homme, bon père de famille. Une opinion emportée par une presse qui, en toute connaissance de cause, fout la vie des gens en l’air pour de l’audience. Ce n’est pas nouveau …

Nous rencontrons également le commissaire Schroder qui est appelé sur le lieu d’un braquage de banque. Plusieurs otages abattus, dont la femme d’Edward Hunter. Un garde-fou vient donc de tomber.

Ce début de récit, plutôt dur, a l’avantage de mettre en place une intrigue qui ne risque pas de manquer de tension. L’auteur, avec une cadence soutenue, porte toute son attention sur un homme qui perd pied en même temps que sa raison.

Cet homme, poussé à bout par un enchaînement d’événements, qui a peut-être des prédispositions pour la violence, va reprendre contact avec son père en prison, après 20 ans.

La noirceur qui dort - plus ou moins bien ! - en nous sera l’élément capital de ce récit. C’est un peu ce que nous allons analyser avec ce récit bourré d’émotions paradoxales. Peut-on être bons, bienveillants et cruels à la fois ? Bonne question, non ?

Ce récit fera réfléchir le lecteur sur le besoin ou les dangers de la vengeance, mais aussi sur l’obscurité qui sommeille peut-être en nous et qui peut s’extraire à tout moment. La maladie fera également partie de cette équation impliquant pas mal d’inconnus, ce dernier point laissant une bonne place à l’aléatoire.

Paul Cleave nous pousse à travers son roman avec brusquerie et nous réserve un dénouement qui est à l’image de toute l’histoire, spontané, intense et violent.

A lire. 

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A
Une lecture que j'avais trouvé jubilatoire.
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P
Je confirme !