Rouge karma - Jean-Christophe Grangé

Publié le par Pascal K.

Rouge Karma
Jean-Christophe Grangé

Éditions Albin Michel / 2023
579 pages

Malgré un début vraiment sympa, l’auteur m’a perdu vers la mi-parcours. J’ai « mentalement » décroché, tout en poursuivant la lecture. Il faut dire que le thème principal qui porte sur la religion ne m’a que très peu intéressé. L’auteur n’y peut rien, je n’ai aucun attrait pour tout ce qui touche à la religion, que ce soit dans ma vie, ou dans mes lectures … Soit ! Qu’en est-il ?

Mai 68, en France. Difficile de battre le pavé. Vous n’en trouvez plus vraiment sous vos pieds, mais un peu plus dans la tronche des flics. Les français ont toujours su manifester leur mécontentement, aujourd’hui encore. Un peu trop à mon goût, d’ailleurs … 

L’auteur nous place dans l’ambiance de cette époque de révoltes estudiantines et ouvrières pour nous ancrer dans son récit. Une période qui plaçait la violence mais aussi l’ignorance sur la 1ère marche du podium. J’admets qu’il résume assez bien la situation !

Sur des rythmes saccadés et quelques riff bien lourds des Kinks ou encore des Rolling Stones, mais aussi sur un fond de révolte déstabilisant totalement la France, l’auteur nous présente les personnages qui vont nous accompagner sur ces quelques centaines de pages.

Trois personnes vont s’unir suite à un acte criminel barbare perpétré dans un appartement parisien. Hervé, jeune étudiant timide plutôt malin, droit et avisé. Nicole, également étudiante, une belle rousse révoltée souhaitant changer le monde et Jean-Louis, un flic parisien aussi roublard, froid que professionnel et efficace, surtout lorsqu’il carbure aux amphét’. 

L’auteur nous propose alors une enquête - un voyage ! - criminelle atypique, impliquant des protagonistes que tout oppose, qui va nous pousser vers la spiritualité, l’hindouisme, et l’Inde. 

Je dois admettre que j’ai appris pas mal de choses en arpentant ce Paris de mai 68. Franchement, c’est un peu comme si on y était. L’auteur sait raconter une ambiance, c’est indéniable.

En ce qui concerne l’Inde, Calcutta nous offre ses odeurs, ses couleurs et ses horreurs. Encore une fois, l’auteur étant très à l’aise avec sa narration et ses longues parties descriptives, c’est un peu comme si nous y étions. Par contre, et c’est très personnel, c’est un volet de l’histoire que j’ai trouvé long, lent et pas assez rythmé à mon goût.

La spiritualité, la représentation de la mort, le fait de se perdre - dans tous les sens du terme - dans ce pays délirant et étonnant, sont des notions sincèrement intéressantes, mais le fait d’être en compagnie de tous ces gens illuminés ou tout du moins mystiques, cela m’a fatigué et ennuyé sur la longueur. Une question de goût.

Au final, je n’ai pas croché, mais étant donné que tous les goûts sont dans la nature, ça devrait le faire pour celles et ceux qui auront une approche différente. 

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