Le somnambule, Sébastian Fitzek
Le somnambule
Sebastian Fitzek
Le Livre de Poche / 2017
374 pages
Entre rêves et réalité, l’auteur nous largue dans le monde du sommeil, avec ses dérives et ses détours étranges. En fait, nous sommes clairement dans une histoire à dormir debout, dans le sens propre du terme, car nous allons aborder le thème du somnambulisme !
Je ne pense pas que vous dormirez sur vos deux oreilles après avoir débuté ce thriller. Ici, le fameux marchand vous lancera violemment des poignées de sable dans les yeux mais, paradoxalement, pour vous déstabiliser et vous garder éveillés !
Léo, jeune architecte, refait appel au psychiatre qui s’est occupé de lui lorsqu’il avait 10 ans, suite à un accident qui avait décimé toute sa famille, sauf lui. Léo souffre depuis de troubles du sommeil à un niveau plutôt inquiétant, voire alarmant !
Cet homme, aussi respectable que perturbé, va tenter de découvrir qui est vraiment l’étranger qui dort en lui. Eh oui, un somnambule a indubitablement une part de lui-même qui lui échappe complètement !
L’auteur nous permet alors de suivre cet homme de près et de découvrir en même temps que lui ce qu’il aurait bien pu commettre en « mode noctambule ». Franchement, c’est plutôt curieux et il y a de quoi surprendre le lecteur ! Comment réagir lorsque vous n’arrivez même plus à vous faire confiance, lorsqu’une partie de vous-même, hors de contrôle, esquive votre maîtrise ?
Et comment réagir ensuite lorsque vous vous rendez compte que vous n’y êtes peut-être pour rien dans ce qui vous arrive. En définitive, comment réagir lorsque toute une partie de votre vie vous apparaît approximative et faussée ?
Sébastian Fitzek met ici tout en œuvre pour bousculer le lecteur en lui laissant une bonne part d’interrogation. Cette trame fait froid dans le dos rien qu’en imaginant qu’on puisse un jour découvrir que notre vie n’est qu’une sorte de chimère ! Mais, peut-être, est-ce encore tout autre chose ... À vous de voir !
Le dénouement est un peu fruste à mon goût, et ça sera peut-être le point négatif de ce récit. Dommage, j’ai eu le même sentiment en terminant « Le colis », du même auteur !
Bonne lecture.