La cire et le feu, Sandrine Spycher

Publié le par Pascal K.

La cire et le feu
Sandrine Spycher

180° édition / 2020
206 pages

Sandrine Spycher, dans ce premier polar, nous emmène dans sa ville de Lausanne, en Suisse, et nous propose une intrigue qui passe plutôt bien, cohérente et réaliste. J’aime ce dernier point. Concernant l’enquête, j’y reviendrai.

Le cadavre d’un homme au pied de la cathédrale de Lausanne. C’est l’image qui va sans doute rester fixée sur les rétines du remplaçant du guet du beffroi de cet édifice, qui a découvert le corps. Soit-dit en passant, saviez-vous qu’un homme criait les heures depuis la tour de la cathédrale de Lausanne, chaque nuit, de 22h00 à 02h00, muni de sa lanterne ? On en apprend tous les jours ! Bref ... 

L’enquête démarre et nous permet alors de faire connaissance avec les personnages que nous suivrons jusqu’au point final. Mais nous n’en sommes pas encore là ! Les personnages, justement ... Pour moi, c’est le point fort de ce récit. L’auteur leur donne rapidement une belle consistance et une épaisseur non négligeable. Que cela soit pour les protagonistes, ou même pour la trame, je trouve que Sandrine Spycher écrit avec soin. C’est fluide, propre et, d’une certaine manière, rythmé.

Par contre, mon regard de flic m’a permis d’observer quelques incohérences liées à l’enquête - certaines avec une grosse grimace ! -, mais cela n’écrase absolument pas les points que j’ai déjà mis en avant.

Les dialogues - capital ! - sont très bien réalisés. Je ne supporte absolument pas de lire un bouquin en ayant l’impression de suivre une pièce de théâtre, avec des personnages qui semblent lire leur texte ! Ici, encore une fois, c’est fluide, subtile, jamais futile, parfois drôle, toujours réaliste.

Au final, j’ai tenu entre les mains un polar agréable à lire, constitué d’une intrigue qui fonctionne bien. N’ouvrez pas ce bouquin avec l’intention de suivre une histoire explosive aux nombreux rebondissements. Non. Abordez plutôt cet ouvrage en souhaitant peut-être cheminer simplement le long d’un récit touchant, soigné, en compagnie de personnages bien construits et attachant pour certains.

Bonne lecture. 

Publié dans Littérature suisse

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