UK Serial killers - le livre noir des tueurs en série britanniques, Emily Tibbatts

Publié le par Pascal K.

UK Serial killers
Le livre noir des tueurs en série britanniques

Emily Tibbatts

Éditions Ring / 2019
377 pages

A l’instar de Stéphane Bourgoin, Emily Tibbatts - selon ses propres termes - s’est intéressée aux affaires de tueurs en série pour tenter de les comprendre, ou plutôt pour essayer de comprendre ce qui les pousse vers leurs crimes ou pour comprendre leur personnalité afin de se forger une opinion.

L’intérêt, selon son introduction, se situe également vers la partie adverse, soit les forces de police qui sont contraintes à se spécialiser, à se former ou à innover pour pouvoir identifier ces auteurs de crimes en série, les confondre à ceux-ci pour ainsi finalement les faire condamner.

Je pourrais encore ajouter un point très pertinent, soit toute l’importance de bosser ensemble, ce qui n’est pas toujours gagné d’avance ! L’adversaire est très mobile, il faut donc laisser les susceptibilités de côté.

En tant que flic, mais pas seulement, j’ai toujours été attiré par ces cas de figure exceptionnels. J’aime comprendre, « tout simplement ».

L’auteur nous parle ici de dix tueurs / tueuses en série anglais-es qui ont toutes et tous un contexte intéressant, que ce soit sur le plan humain - les motivations -, ou sur le plan tactique - l’enquête.


Du 19ème siècle à nos jours, nous allons traverser les époques pour nous immiscer dans des vies détruites, des cerveaux fonctionnant d’une manière totalement désordonnée (parfois), incompréhensible (toujours), compliquée et inhabituelle, ou encore dans des enquêtes fascinantes.

Ce dernier point est pour moi l’élément pertinent de ce bouquin. Enquêter sur un crime aujourd’hui ou il y a 150 ans, ce n’est pas vraiment pareil ! Est-ce plus facile aujourd’hui ? Sans aucun doute, surtout pour regrouper les affaires.

Mais il ne faut pas oublier que lorsqu’on a peu de moyens, on fait différemment. Du coup, à l’époque, la police était peut-être davantage focalisée sur les témoignages, les enquêtes de voisinage ou encore sur les comportements. Mais, il faut l’avouer, certains tordus s’en sortaient à très bon compte, faute de moyens.

Un autre point intéressant, c’est le contexte social, soit l’époque durant laquelle les crimes se déroulent. Au 19ème siècle, par exemple, les maladies étaient de bons prétextes pour cacher un crime !

Au final, je porte toujours et encore le même regard sur ces crevures. Ils sont pour moi terriblement ordinaires, humainement inintéressants, profondément imbus d’eux-mêmes, égoïstes et foncièrement mauvais. 

Dans ce récit, nous pourrons constater que, bien quelques fois, ces personnes ont subi pas mal de violence ou de faits tordus durant leur enfance. Mais, même en prenant en compte ces paramètres, je vomis avec mépris sur leurs tronches. Désolé pour cette tournure.

Car, au final, tous ces pervers cherchent à tourner les projecteurs sur eux, à dominer le monde et à prouver qu’ils sont supérieurs, au-dessus du commun des mortels. A mon sens, on ne devient pas un tueur en série, c’est inscrit dans les gênes. Cette remarque n’engage que moi, bien entendu.

Je vous conseille de lire ce livre si vous souhaitez parfaire votre culture criminelle. L’auteure relate des faits et elle le fait d’ailleurs très bien. Je pense aux victimes du passé, actuelles et à venir. Oui, à venir. 

Bonne lecture. 

 

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