La lumière est à moi, de Gilles Paris

Publié le par Pascal K.

La lumière est à moi
et autres nouvelles 
Gilles Paris

Éditions Gallimard / 2018
198 pages

Pause polars, le temps d’ouvrir ce roman de Gilles Paris. Cet auteur m’a déjà convaincu et conquis par quelques-unes de ses œuvres, notamment « Autobiographie d’une Courgette », « L’été des lucioles » ou encore, plus récemment, « Le vertige des falaises ».

Gilles Paris écrit avec émotion - avec les tripes ! - en se mettant souvent et naturellement, corps et âme, dans la peau des personnages. Souvent des enfants, jeunes ou moins jeunes qui, la plupart du temps, n’ont pas eu la chance d’être nés sous une bonne étoile et qui continuent dans le noir. Mais ! Il y a toujours, ou presque toujours, une petite lueur d’espoir qui brille quelque part.

Ses récits font souvent réfléchir et même parfois fléchir.

En ouvrant ce roman, je suis vite entraîné par le style d’écriture qui a l’avantage de nous faire avancer à grand pas, en nous poussant dans le dos. Des tranches de vie - c’est très humain ! - se succèdent en nous laissant parfois un peu nostalgiques, souvent impliqués, toujours émus.

Divers thèmes de la vie sont abordés ici, sans fioritures, à l’état brut, à l’image de la maltraitance sur un enfant, la perte d’un être cher, la maladie, l’abandon, l’indifférence, la différence, le manque de communication, l’alcoolisme ou encore les difficultés relationnelles. L’amour aussi, beaucoup, dans tous ses états.

Et toujours un espoir ou une résilience.

Nous écouterons attentivement toutes ces personnes livrer leur récit, certains très émouvants, d’autres tragiques, parfois agrémentés d’une touche d’humour. Ils auront tous, par contre, un point commun non négligeable : une authenticité et un aspect humain déconcertants.

Gilles Paris met en scène des personnages qui semblent se suffire à eux-mêmes. Toutes ces personnes donnent l’impression de s’être couchées elles-mêmes sur le papier, l’auteur étant juste le passeur de leur histoire, de leurs émotions.

La plupart de ces récits m’ont touché, m’ont « parlé », mais pas tous. C’est très intime, très spécifique, ça ne peut pas forcément transpercer le cœur à chaque fois, normal.

Gilles Paris écrit avec émotion, mais aussi avec une grande implication. Il semble tout nous donner, et nous, nous prenons tout, évidemment.

Bonne lecture.

Commenter cet article

A
Des histories très belles, et d'autres moins touchantes, en effet.
Répondre
P
Oui, il y en a pour tous les goûts :-)