Mort d'une balance, de Frédéric Ploquin --- Je passe mon tour...
Mort d’une balance
Frédéric Ploquin
Éditions Ring / 2017
234 pages
Je n’ai pas été convaincu par ce roman, la mayonnaise n’ayant pas du tout pris. C’est plat, terne et rébarbatif. Je vous explique tout cela après.
Frédéric Ploquin nous offre ici un récit basé, apparemment, sur des faits réels. Cette histoire, qui se situe dans les années 90, nous dresse le pedigree d’un délinquant de moyenne envergure, qui s’adonne volontiers au trafic de stups, essentiellement de haschisch.
Un type d’une cinquantaine d’années, qui donne autant qu’il prend, balance volontiers en tant qu’indic pour les flics, mais ne dit pas non pour ramener quelques kilos de « plaques de chocolat » marocaines, notamment, pour arroser le marché français.
Imprudent et prenant des risques inutiles, cet homme va immanquablement se diriger vers sa perte, à la limite de vouloir sauter dans un trou énorme en espérant, avec un peu de chance - un miracle ! -, ne pas tomber.
Le trou étant finalement très profond, le type y restera : il se fera flinguer et cramer dans sa bagnole.
Trois flics de la police judiciaire de Paris seront chargés de cette affaire afin de remonter jusqu’au commanditaire de cet assassinat. Le fond de l’histoire sera donc cette enquête.
Que dire ? Parlons déjà de la forme. L’écriture ne me plaît pas du tout, j’ai même perdu le fil de temps en temps par rapport à ça. J’estime que c’est décousu, désordonné et confus. Ensuite, il y a pas mal de fautes, - ce qui n’est pas « vital » en soi -, mais ajouté à l’écriture qui ne me convient pas, cela me dérange carrément.
L’histoire est assez banale, réelle, je le conçois, mais banale. Il n’y a pas tant d’accroche et, au bout d’un moment, je glisse. C’est peut-être l’histoire en elle-même qui veut ça, c’est vrai, mais l’auteur a tout de même voulu la raconter. Résultat : aucune intrigue.
Les protagonistes évoluent en filigrane, comme s’il n’y avait que des personnages secondaires. Je ne me suis pas ou peu senti impliqué par leur caractère, leur présence ou leur faits et gestes. Peu de ressenti, peu d’empathie, bref : leur histoire ne m’a pas marqué. Une évolution de reflets de personnages.
C’est une histoire de truands qui vous en apprendra peut-être un peu sur la base du trafic de haschisch - en survol -, ses risques ou ses conséquences, mais aussi sur l’enquête, notamment sur leur nouveauté de l’époque : l’exploitation du réseau téléphonique.
Je ne jette pas la pierre mais, en ce qui me concerne, je passe mon tour, je n’y ai pas trouvé d’intérêt. Peut-être que d’autres personnes y trouveront leur compte, qui sait...
Bonne lecture.