Xtrême Préjudice, de Mark Zellweger --- Pas mon style

Publié le par Paco

Xtrême Préjudice
Mark Zellweger

Éditions Eaux Troubles / 2017
304 pages

Cet ouvrage fait partie des dix livres sélectionnés pour le prix du meilleur "polar" romand qui sera décerné lors du salon du polar à Lausanne, "Lausan'noir".

Lors de cette lecture, nous partirons sur tous les fronts, à la limite de nous demander comment un lien pourra être établi parmi toutes ces informations fournies, entre tous ces événements qui éclatent dans le monde. J'y reviendrai.

Beaucoup d'éléments à assimiler mais un rythme qui, paradoxalement, reste pour moi très poussif. Je n'ai pas l'impression d'avancer bien que l'auteur nous donne moult informations. Les dialogues sont lourds et assez difficiles pour moi à digérer. Je me demande même comment les dirigeants du Sword (service secret basé en Suisse, j'explique après) arrivent à obtenir des résultats en blablatant autant.


C'est très personnel, évidemment, mais j'ai vraiment du mal à m'accrocher aux personnages de ce livre. Une fausse note m'arrive constamment aux oreilles lors des dialogues. Lorsque le feeling ne passe pas, on ne peut rien y faire. Navré, ce sont les tripes qui s'expriment et c'est pour moi définitif. 

Bref.

En observant la couverture du livre, vous remarquerez assez vite que nous sommes - entre autres - face à la Corée du Nord et celle du Sud. C'est bien à cet endroit, au Nord, que l'auteur nous introduit dans son histoire.

Nous rencontrons Kim Il-sung, le grand-père du tristement célèbre Kim Jong-un. Dans cette intro, nous sommes en 1990 et un coup bien salaud est en train de se préparer minutieusement contre leurs voisins du Sud.

Le prologue bouclé, nous rencontrons d'autres personnages, visiblement récurrents - je crois - dans les thrillers de Mark Zellweger. Je ne peux pas en dire plus, car c'est le premier bouquin que j'ouvre de cet auteur.

Au milieu de ces personnages, il est important de savoir que nous sommes au Sword. Cette organisation implantée en Suisse, dirigée par Mark Walpen, est un service secret de renseignements qui analyse les crises et élabore ensuite des stratégies pour les résoudre. Ce service a la particularité d'être totalement neutre. Il est doté d'unités nommées "Les Faucons", des combattants issus des Forces Spéciales de plusieurs pays, plutôt bien entraînés pour l'action ou le renseignement.

L'entente entre ce service privé et l'Etat est assez tendue, certains membres du Conseil fédéral ne souhaitant pas collaborer avec des "barbouzes". L'auteur reste assez flou quant aux élus, mais nous pouvons aisément deviner de qui il fait mention dans ce petit monde politique suisse!

Voilà, le cadre de ce service secret œuvrant aux quatre coins du monde est posé.

Plusieurs affaires éclatent dans notre histoire. À Lausanne, le président du Comité international Olympique se fait enlever à bord de sa BMW luxueuse. Aux Etats-Unis, un flic infiltré se fait assassiner dans l'enceinte d'un casino tenu par la mafia chinoise. Un expert suisse des maladies infectieuses, parti en Afrique de l'Ouest pour étudier de plus près le virus Ebola, ne donne plus signe de vie, dans l'indifférence la plus totale de l'OMS et du Conseil fédéral.

En Turquie, un renversement semble se préparer militairement, ceci en accord avec le président Erdogan. Vouloir radicaliser le pays se murmure sur le bout des lèvres, mais devient très concret.

Pas fini... Les petits jumeaux de Mark Walpen, directeur du Sword, seront enlevés à son domicile, apparemment par un groupe terroriste. Cet acte aura semble-t-il un lien avec les attentats du 11-septembe. Une révélation?

Rien que ça!! Ça fait beaucoup, si je prends encore en compte un attentat-suicide à Berne, un détournement d'avion qui finit son périple à Genève-Cointrin ou encore des attentats sur des imams en Egypte et en Europe.

Peut-être n'est-ce tout simplement pas mon genre, mais je dois admettre que cette lecture ne m'a pas vraiment convaincu. Les personnages ne m'ont pas marqué plus que cela et, pour moi, cela représente un gros problème pour en apprécier la valeur globale.

La trame, au final, ne casse rien. Le dénouement, - tout de même bien amené -, est assez prévisible et classique. Tous les éléments que j'ai cités au début se rejoignent, mais d'une manière qui ne m'a pas donné beaucoup d'émotion. Par contre, pour finir sur une note positive, je dis bravo à l'auteur qui a réussi à rassembler tous ces éléments lancés tous azimuts durant une bonne partie de l'intrigue. Tout se tient, ça, je le reconnais.  

Les adeptes du genre y trouveront peut-être leur compte, ce qui n'est finalement pas mon cas.

Bonne lecture. 

Publié dans Littérature suisse

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